Comment j'ai changé de vie

Yes you can

Je vous rassure il ne s’agit pas d’un slogan de campagne (Coucou Barack !), la bataille de 2017 se fera sans moi (et heureusement !)

Non, cette phrase pour vous dire que si, malgré ce que vous pensez (peut-être) et que vous entendez (surement), VOUS EN ETES CAPABLE !

Soyons honnêtes, j’ai passé de (trop) nombreuses années à douter et à me dire que je n’étais pas capable. D’ailleurs si on m’écoutait je n’étais capable de rien.

J’avais tellement peu confiance en moi que j’en suis venue à douter le jour du passage du code de la route à la question : « Un feu rouge, je passe réponse A, je m’arrête réponse B » – Evidemment je coche A en me disant « ce n’est pas possible que ce soit si simple, il y a un piège, ou alors je n’ai pas vu une information » Hop. Cette épreuve du code résume bien ces années de ma vie. J’ai passé la totalité de l’épreuve à douter. Douter de tout et à chaque seconde. A chaque question sans exception, même les plus simples. Inutile de vous préciser que je l’ai raté – Et ce comme beaucoup de choses. Pas parce que je ne savais pas ou que je ne pouvais pas. Pas non plus parce que j’étais plus stupide ou plus manchote qu’un autre (ou une autre), seulement parce que j’étais profondément persuadée d’être plus « nulle » que les autres (En fait, que tout le monde sans exception). Plus nulle et sans aucun intérêt.

A force de le croire et de mettre toutes mes forces à le penser j’ai fini par créer de toutes pièces cette réalité.

On appelle cela la pensée créatrice.

J’avoue qu’au début j’étais dubitative sur le sujet. Comment la seule force de la pensée peut-elle créer une réalité ? Et bien vous serez peut être surpris de l’apprendre mais notre caboche a (beaucoup) plus de ressources qu’il n’y parait … Je ne dis pas qu’il n’existe pas d’évènements inéluctables ou sur lesquels nous n’avons aucune prise, loin de là. Je dis simplement que, contrairement à ce que j’ai pu penser pendant des années, voir le POSITIF, visualiser des RÉUSSITES pouvait avoir un effet extrêmement bénéfique.

En d’autres termes, Créer du positif plutôt que du négatif.

En plus vous verrez rapidement que le positif appelle le positif alors qu’évidemment au contraire, le négatif appelle le négatif …Une histoire de cercle vertueux / vicieux.

Pas simple tout cela. Pas simple de comprendre le poids de notre tête dans nos actes, dans nos réactions, dans notre vie tout simplement.

Penser positif … Vous allez me dire : Pas simple.

C’est sûr.

Doublement pas simple quand votre entourage, vos amis, votre famille ou tout simplement des connaissances, pour des raisons parfois charitables (parfois non) vous font comprendre plus ou moins délicatement que non vous n’en êtes pas capable.

Ces réflexions j’en ai entendu à la pelle. « Tu vas galérer pour avoir ton permis » – et ça n’a pas raté ! 72 h de conduite … Je crois que je détiens un record ! Et pourtant j’ai deux bras, deux jambes, un cerveau à peu près bien fait et je suis particulièrement prudente. Par conséquent aucune raison a priori de galérer pendant des années pour apprendre à maîtriser un véhicule à 4 roues et un moteur ! Mais j’avais intériorisé que le permis et la conduite, ce n’était pas pour moi …

« Tu as toujours été au-dessus de la courbe de poids » – Oui donc être en surpoids est une fatalité. Voilà qui était pratique pour justifier que j’avais de l’embonpoint depuis petite. Pour le coup cela m’arrangeait. « Je suis faite comme ça » donc il n’y a rien à faire. J’ai donc une excuse. La bonne affaire, une excuse qui me tombait tout droit dans le bec !  Aujourd’hui j’ai 30 kilos de moins. Pas de morphologie qui tienne donc …

« Ecrire ce n’est pas un métier, tout le monde écrit ».  Et si c’est ça que je veux faire moi ? Certes c’est un peu « bizarre » comme vocation. Moins glamour qu’actrice, moins altruiste que médecin ou pompier, moins valorisant que responsable financier, mais si c’est ça qui me fait sourire et vivre ? Du coup j’ai passé des années à planquer tous mes écrits. A écrire pour moi et moi seule, à brûler tout ce que j’écrivais même, histoire de ne pas me faire la moindre illusion. Alors effectivement aujourd’hui c’est mon “métier” enfin en tout cas j’essaye. J’essaye parce que c’est ça qui me fait vibrer. Peut être que je vais me planter. Peut-être que je n’en suis réellement pas capable, mais au moins, j’aurai essayé.

” Tu n’as aucun sens artistique “. ” Tu es nulle en sciences “. ” Toi tu n’es pas faite pour travailler à la maison”. ” La cuisine ? mais tu ne sais pas faire cuire un œuf ! “. “Mannequin, tu as la taille mais pas le tour de taille !”. “Un blog, mais tu vas raconter quoi ?”.

Et j’aurais encore des dizaines d’exemples.

Alors, on dit STOP à tout ça, vraiment.

Qui sont ces personnes pour décréter que vous n’en êtes pas capable ?

Parfois ce n’est pas volontairement méchant, c’est même parfois dit en rigolant. Mais ça blesse, ça affecte, ça marque et au fur et à mesure cela s’ancre bien profondément dans notre tête … Et c’est là que c’est dangereux, parce que à ce moment là, on commence à y croire et on agit en conséquence.

Persuadez vous que vous en êtes capable, regardez vous dans une glace en vous disant, “bien sûr que je vais le faire !” et ce de plus en plus fort, JE VAIS LE FAIRE ! Visualisez des réussites ! Fermez les yeux et imaginez : Vous avez décroché le boulot de vos rêves, vous êtes enceinte, vous êtes en maillot de bain sur la plage et vous assumez totalement votre corps, vous avez votre bac en poche, ou votre permis.

L’idée c’est de vous dire que OUI vous en êtes capable, oui vous là derrière votre écran, VOUS POUVEZ LE FAIRE. Quoique vous réviez de faire, essayez ! Tout cela c’est entre vos mains. Entre vos mains et dans votre tête !

Alors bien sûr, on ne réussit pas à tous les coups, parfois on se plante, on se prend de belles gamelles ! Mais au moins on a tenté et c’est déjà un énorme pas en avant.

 

3 commentaires sur "Yes you can"

  1. Célia dit :

    Oh mon Dieu France, première fois que je t’écris et pourtant je zieutte beaucoup tes recettes sur Instagram et je lis fréquemment ton blog.

    J’ai toujours été mise en compétition avec mon petit frère, qui a sauté 2 classes et qui s’est retrouvé au même niveau scolaire que moi dès notre plus jeune âge. Ma mère disait toujours : “Oh bah Célia je vise pour elle la mention Assez Bien au Bac et pour son frère la mention Bien…” (en plus, gros sujet d’actualité), ou encore “je suis si fière de mon fils, qu’il est courageux ! affronter la pension et tout ça…” sans jamais ME dire qu’elle était fière de moi. Finalement, j’ai eu une meilleure moyenne que lui au BAC. Et toc. Non pas que j’en sois fière, mais disons que pour quelqu’un qu’on sous-estimait par rapport à un autre, ça lui a un peu mis la bouche en coin, à ma mère.

    Dès que je faisais quelque chose de bien on me disait “te fiche pas de nous” (elle coûtait bien cher ma crédibilité). Pour mon père, quoi que je fasse, j’avais tort, j’y repensais tout à l’heure, il y a deux ans j’étais en short dans Paris et un type m’a agressée dans le métro (bon, je m’en suis remise), et pour mon père la faute était mienne : je n’avais pas qu’à être en short. AH bah oui, en plein été, j’allais sortir mon grand manteau, ben voyons.

    Bref, tu te doutes bien qu’au milieu de cette éducation, j’ai eu beaucoup de mal à trouver ma place.

    Et puis je suis partie en Allemagne. A 1000km de Paris. A 1000km de chez moi, de mes parents. D’une part de moi aussi. Au début ça n’était pas évident. Et puis mes parents m’ont rendu visite et ils ont vu : Célia qui “n’a pas, contrairement à son frère, un don pour les langues” est devenue bilingue allemand. C’est peu, mais ça compte beaucoup.

    Alors bien sûr, je ne dis pas ça pour critiquer mes parents, pour cracher sur leur travers, j’ai été élevée avec des valeurs évidentes, mais certainement pas celle de la confiance en soi. J’ai été leur seule fille, peut-être qu’ils n’ont pas voulu que leur seule fille échoue.

    Aujourd’hui je vis pour moi, dans ma petite ville allemande. J’ai commencé à courir, moi qui avais toujours la moyenne la plus basse en sport. La dernière fois j’ai couru une heure. Pas si manchote que ça finalement. Mes objectifs, je me les fixe moi-même et pour moi, pas pour clouer le bec à papa et maman, la société, le reste, qui trouveront toujours à redire sur mes faits et gestes. La seule personne que je cherche à impressionner aujourd’hui c’est MOI.

    Et je m’impressionne tous les jours. ET j’aime ça.

    Pour en revenir à ton blog, il est très inspirant. Pas seulement pour la course à pieds, le fait de perdre 30kg, de faire des expériences culinaires farfelues qui fonctionnent (d’ailleurs demain, cookies sans beurre pour moi, chiche ?), mais parce que tu transmet un véritable message : penser à soi pour faire du bien aux autres. Ce n’est pas de l’égoïsme mais de l’amour-propre. Et tu le partages avec tellement d’humilité que ça motive encore plus. Voilà, tu es motivante, France.

    Je te souhaite une bonne soirée, je m’en vais taper un rapport de stage… intégralement en Allemand (et si ma prof d’allemand de 6e me lisait, elle n’y croirait pas, mais je m’en fiche, moi j’y crois). Bisous à toi, à ton amoureux, et à ton petit chat.

  2. Mélissa dit :

    super article 😉
    Je me suis toujours entendue dire : ” les chiens ne font pas des chats”… Donc parce-que tout le monde est en surpoids dans cette famille moi aussi je dois l’être ???? En me disant ça, on m’obligeais à grossir finalement… Alors que jusqu’à mes 20 ans j’étais une brindille!
    C’est maintenant avec le recul que je me rend compte de tout ce que nos parents nous mettent dans la tête ( sans le vouloir ), leurs peurs, regrets, frustrations…
    Je fais très attention à ce que je dis à mon fils, il veut être inventeur, bien sûre qu’il en est capable! Je ne lui dirais jamais de choisir un métier où on gagne beaucoup d’argent !!! Quand on est heureux on est RICHE :p

  3. Angélique dit :

    Tu as tout à fait raison, et comme le dit le titre d’un bouquin, on vit dans une espèce de prison sans mur… Impossible à comprendre pour les gens qui n’ont pas vécu ceci… Perso je suis ravie de ne pas être la seule et ça donne une force supplementaire pour avancer 🙂
    bizouilles <3

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *